Tome 6

LE TESTAMENT DES ROIS

Auteur : Fredrick D'Anterny
Illustrateur : Boris Stoilov
Publié aux Éditions Michel Quintin

Roman / 408 pages
Couverture souple : 15,25 X 22,75 cm
ISBN 978-2-89435-487-2
24,95 $ CAD




L’armée goréenne envoyée pour écraser les disciples du Mage errant assiège Éliandros, le dernier temple-école des Fervents du Feu bleu. Malgré leur courage et leur détermination, Abralh, Solena et les élèves semblent au bord du désespoir.

Dans toutes les Terres de Vorénor, les prophéties annoncent une période d’épreuves pour les peuples qui croient encore aux Préceptes de vie tels qu’ils furent enseignés jadis par les messagers de la déesse.

Réduits à l’état de fugitifs, Abralh et Solena sont à l’écoute de ceux qui, du monde invisible, les guident. Ne doivent-ils pas aller de royaumes en duchés afin de soigner les monarques malades et leur faire signer le mystérieux Testament des Rois !

Comment les deux jeunes amants pourront-ils concilier amour, famille et devoir alors qu’on les traque et que leurs ennemis se regroupent de toute
part ?
 



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Dans ce nouveau livre de la série Les Messagers de Gaïa, je reprends le cours de l’aventure à l’endroit même où je l’avais laissée, un peu à contrecœur, à la fin du tome  5.

Le temple- école d’Éliandros est assiégé. Le grand légide Farouk Durbeen s’attend à une victoire d’autant facile plus que sa fille, Keïra, exerce un certain contrôle sur l’esprit d’Abralh. Notre héros, qui est dans les sous-sols du temple où il a été envoyé en mission avec Solena, est sur le point d’étrangler la jeune femme…

Il fallait bien clore le tome 5, et ce moment charnière, quoique cruel, était bien situé dans le récit.

Le tome 6 est, quant à lui, scindé en trois parties qui correspondent chacune à une prophétie.

La première annonce que les Fervents et leur savoir seront sauvés. Mais par qui  ? Comment  ? Et au prix de quelles aventures et de quels sacrifices ?
Dans cette première partie, donc, j’ai entrepris de mettre en scène les personnages principaux : leurs dilemmes intérieurs, leur rage de vivre et d’aimer.

Lancer les personnages « les uns contre les autres », c’est un peu comme l’usure des galets, frottés ensemble par le courant. Ainsi, les personnages sont en conflit ouvert les uns par rapport aux autres. L’action les incite à poser des gestes qui auront une incidence sur leur vie future, sur leurs émotions, leur mental, leur spiritualité.

C’est ainsi, à mon avis, que les personnages changent. Ils apprennent à se pardonner à eux-mêmes et à pardonner aux  autres. Lors d’événements majeurs, ils font certaines prises de conscience. Certains, bien sûr, s’entêtent dans leurs obsessions et font ce que l’on appelle « le mal ». En fait, dans leur tête, ils font surtout « la meilleure chose pour atteindre leur but » qui, selon leur conception, est noble.

À la fin de cette première partie, Éliandros n’est donc plus que ruines. Mais est-ce bien vrai ? On dit que la « réalité » n’est souvent qu’une illusion.
Si Farouk Durbeen et son armée constatent que le temple-école ainsi que les Fervents ont disparu, balayés par la fureur d’une gigantesque éruption volcanique, il est faux de croire qu’ils sont morts. Car la prophétie s’est bel et bien accomplie.

Dans la seconde partie du récit, je m’attache davantage aux pas d’Abralh et de Solena, qui sont bien entendu les réincarnations de Torance et de Shanandra. C’est la partie que, personnellement, je préfère.

Car, ne l’oubliez pas, ils éprouvent de l’amour l’un pour l’autre ! Hélas, dans ce monde médiéval où les tabous sont plus forts que dans nos sociétés modernes, Abralh est un Baïban (ou demi-Baïban) et Solena, la dernière cristalomancienne, est de type caucasien.

Abralh lui-même sent qu’il est dangereux pour eux de succomber à l’appel d’un amour profond. Car, quel avenir y aurait-il, dans cette époque remplie de haine et de préjugés, pour un couple formé d’une blanche et d’un noir… et qu’adviendrait-il de leurs enfants !

Mais justement ! Dans cette partie, Solena, qui possède la mémoire de ses vies antérieures, sait qu’Abralh est Torance. Et Torance n’est-il pas vénéré, aujourd’hui encore, comme le prince messager, le fils unique de Gaïos !
C’est un peu  – excusez l’analogie  – comme si Jésus s’était réincarné durant le haut Moyen Âge dans la peau d’un noir, et qu’il aurait retrouvé Marie-Madeleine afin de poursuivre son ancienne mission auprès des peuples.
Durant la seconde partie du récit, donc, Solena séduit, un peu de force, Abralh. Ensemble, ils auront des enfants. Ces enfants sont les réincarnations d’anciens amis, messagers, comme eux !

C’est tout ce côté spirituel, mêlé à la recherche des monarques malades, de leur guérison et de la signature, par chacun d’eux, du fameux «  Testament des Rois », que je développe. L’intrigue, bien sûr, crée un suspense. Ils seront pourchassés par Keïra et Riurgën. Seront-ils retrouvés ? Échapperont-ils au danger ?

Dans la troisième partie, Solena entend durant ses transes les appels à l’aide d’une enfant dont les parents viennent d’être assassinés.
La jeune reine Ulricia accueille Solena, Abralh, leur fils Vorénius et leurs deux loups au royaume de Reddrah. Solena y devient l’ambassadrice d’Évernia. C’est là que naît leur second enfant, Cristanien, la réincarnation de Cristin et d’Estimène, le grand maître du Feu bleu.

Chacune des trois parties constitue en fait un livre en soi. Un certain laps de temps les sépare, ce qui permet aux personnages de vieillir et de mûrir un peu. Même les « méchants  » ! Car j’aime croire que ceux-là aussi évoluent, au fil de leurs vies successives. Ils peuvent même, avec le temps, des repentirs sincères et beaucoup d’efforts, évoluer plus vite que les « bons » !
Les fins de livres ne sont jamais faciles à écrire.

Il est important, bien sûr, de terminer sur un moment fort : surtout dans le cadre d’une série épique dont chaque tome constitue un tableau. Mais il faut aussi « avoir livré la marchandise », c’est-à-dire avoir créé une histoire cohérente, riche en aventures et en émotions. Une histoire qui répond aux questions principales soulevées par le récit.

La fin du tome 6 nous tient en haleine, c’est vrai. J’annonce que les purs, dont parle le Testament des Rois, qui doivent le moment venu remplacer les monarques de Vorénor et de Reddrah, sont en fait les deux fils d’Abralh et de Solena qui leur ont été brutalement arrachés par le Mage errant à la fin du tome.

Qui plus est, la troisième prophétie annonçait le retour du Prince Messager « dans son corps de chair ».

Pour cela, Abralh ne devra-t-il pas céder sa place ?

Rempli d’émotions, d’amour, de lumière, mais aussi d’action, de batailles, de paysages grandioses et de moments intimes et précieux, j’espère que ce sixième tome des Messagers de Gaïa saura vous plaire !

 

Bonne lecture,
Fredrick D’Anterny